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Nos exemples de business plan pour votre entreprise

Dans tout projet de reprise ou de création d’entreprise, il y a un parcours à suivre étape par étape. Certaines peuvent être facultatives en fonction de la nature et de l’envergure du projet. D’autres sont toujours obligatoires. C’est le cas de l’élaboration du business plan. 

D’ailleurs, même pour une entreprise déjà lancée depuis un moment, il est avisé de constamment réajuster son business plan. Par exemple lorsqu’on souhaite proposer un nouveau service ou un nouveau produit. Dans tous les cas, il est utile de savoir ce que le business plan peut vous aider à accomplir, d’avoir en tête un exemple de business plan étape par étape et de connaître quelques astuces de rédaction.

Marie-Virginie

exemples business plan

Qu’est-ce qu’un business plan ?

Business plan : définition et principe

Un business plan, ou plan d’affaires, est un document essentiel pour tout entrepreneur qui souhaite lancer ou faire évoluer son entreprise. Il constitue un outil de planification stratégique qui définit les objectifs de l'entreprise, les moyens pour les atteindre et les prévisionnels financiers. En clair, votre business plan sert à structurer vos idées et vos solutions et à les exprimer en termes concrets.

C’est donc un document qui s’adresse en premier lieu à vous et à votre entourage. Ceci dit, il doit être conçu en ayant en tête un autre type d’interlocuteur tout aussi important : les soutiens financiers de votre projet, c'est-à-dire les investisseurs et les prêteurs. En effet, en tant que document explicatif et détaillé du modèle économique, de vos ressources humaines et matérielles, de vos différentes stratégies commerciales, le business plan sera au cœur de la présentation du projet auprès de ces acteurs indispensables pour votre future entreprise.

Bien entendu, selon le type d’interlocuteur que vous cherchez à rallier à votre projet, le contenu peut varier sensiblement : un établissement bancaire sera avant tout intéressé par la rentabilité, c’est pourquoi il faudra être particulièrement précis, rigoureux et exhaustif sur la partie financière (qui n’est de toute façon jamais à négliger). Si vous cherchez plutôt à obtenir une aide financière par le biais des pouvoirs publics régionaux, ceux-ci seront très intéressés par ce que votre projet peut apporter au tissu économique local. Surtout en matière d’emploi.

Enfin, votre business plan peut aussi varier en fonction du type d’activité ou de la forme juridique de votre entreprise. Par exemple : le business plan d’une activité libérale exercée en freelance n’implique ni employé ni fournisseur de matières premières, ce qui ne sera pas le cas pour une petite société de commerce.

Business plan : objectifs dans le détail

Pour convaincre un interlocuteur de la viabilité de votre projet, vous devrez, tout au long de votre business plan, poursuivre les objectifs suivants : 

  • Convaincre de l’intérêt de votre idée de départ, par exemple parce qu’elle est innovante ou encore parce qu’elle est prometteuse financièrement parlant ;
  • Créer un sentiment d’identification à votre projet et aux enjeux associés, autrement dit, donner envie d’en faire partie ;
  • Rassurer sur les risques.

Afin de remplir ces objectifs, votre business plan devra aborder en détail, trois principaux enjeux : 

  1. L’équipe du créateur d’entreprise : 
  • Les compétences nécessaires au bon développement du projet sont-elles au rendez-vous ? Gestion administrative, comptabilité, finance, logistique, technique, savoir-faire commercial, connaissance du marché, etc.
  • L’équipe peut-elle s’appuyer sur un réseau solide de partenaires clés ?
  • Les profils sont-ils complémentaires ?

  1. Le potentiel de bénéfice : 
  • La valeur ajoutée du service ou du produit est-elle suffisamment pertinente pour plaire aux clients potentiels et déclencher l’acte d’achat ?
  • Le marché est-il assez grand pour assurer la viabilité commerciale du projet ?
  • Le modèle économique permet-il d’envisager un fonctionnement sain de l’activité et de dégager un chiffre d’affaires important ?
  • À quelle échéance peut-on s’attendre à un retour sur investissement ?

  1. La pérennité du projet : 
  • Les concurrents ont-ils été identifiés ? 
  • Quelle est la stratégie de veille concurrentielle ?
  • L’entreprise dispose-t-elle d’un ou de plusieurs avantages concurrentiels (brevet, zone de vente proche de la clientèle, prix attractifs, faibles coûts de production, etc.) ?
  • Le projet met-il en avant de bons moyens pour faire connaître l’offre ?

Éléments d’un business plan : exemple

Pour structurer et clarifier votre projet dans sa globalité, votre plan d’affaires doit inclure un certain nombre d’éléments. Nous vous présentons ici un exemple de modèle de business plan. Néanmoins rappelez-vous : en fonction de la nature de votre activité ou du statut juridique de votre entreprise, certaines rubriques n’auront pas lieu d’être. 

Business plan : l’executive summary

Aussi parfois appelée “résumé opérationnel”, cette partie est celle qui ouvre votre business plan, elle ne doit jamais dépasser deux pages (un bon executive summary doit pouvoir être lu en moins de 3 minutes). En général, on rédige cette partie en dernier car elle fait office de synthèse de l’ensemble du document. Au-delà de résumer l’essentiel de votre business plan, elle doit donner envie de se plonger plus en détail dans le document.

L’executive summary aborde dans les grandes lignes les sujets suivants : 

  • La problématique à laquelle votre offre s’adresse ;
  • Votre offre (ou proposition de valeur) ;
  • Les données contextuelles de votre marché
  • Le profil de vos concurrents ;
  • Votre valeur ajoutée et vos avantages concurrentiels ;
  • Votre business model
  • Vous et votre équipe ;
  • Les prévisions de résultats pour les premières années ;
  • Vos besoins en ressources (humaines, matérielles et financières).

Business plan : présentation du projet

Cette partie regroupe plusieurs sections dont le but est de présenter de manière approfondie les différents éléments de votre projet afin de fournir un maximum de clés de lecture pour les parties suivantes. Au total, la partie présentation du projet comporte entre 3 et 8 pages environ. 

La genèse du projet 

C’est ici que vous exposez votre parcours professionnel et celui de vos associés d’origine, que vous expliquez comment l’idée fondatrice a germé dans votre esprit. Développez le parcours de réflexion que vous avez suivi pour faire mûrir ce concept, vos influences, vos inspirations.

Cette section est également l’occasion de faire connaître vos formations, compétences, expériences, valeurs et motivations. En bref, c’est le moment de montrer que vous êtes légitime à porter un projet de création d’entreprise. Si vous impressionnez (sans en faire trop et en restant honnête) alors vous mettez votre lecteur dans de bonnes dispositions pour adhérer à votre projet.

L’équipe et les partenaires

Vous vous êtes présenté vous et éventuellement vos associés fondateurs. Vous devez aussi présenter le reste de votre équipe. Le but est simple : montrer au potentiel investisseur que les porteurs de projet sont entourés de personnes dont les compétences sont complémentaires et expérimentées pour assurer le bon fonctionnement des opérations.

Si vous êtes à la tête d’une très grande équipe, envisagez peut-être de vous concentrer sur la présentation des membres occupant les postes-clés. Pensez à faire un résumé de leurs CV et éventuellement pourquoi ils ont toute votre confiance. 

Dans la même optique, pensez à présenter vos partenaires-clés : fournisseurs, entreprises alliées, experts indépendants.

L’offre

Expliquez ici en détail le(s) produit(s) et/ou service(s) que votre entreprise propose ainsi que la valeur ajoutée qui rend votre projet unique et digne d’intérêt. Cette valeur ajoutée correspond à une caractéristique de votre produit ou service répondant à un besoin encore peu ou pas satisfait sur votre marché. Notez que la demande doit être suffisamment élevée.

Après une description détaillée de votre offre, présentez l’état d’avancement de la conception de votre produit ou service : listez les spécificités concrètes de votre produit. Par exemple, si vous vendez une gamme de jouets en bois, dites quelle espèce d’arbre est utilisée, donnez les dimensions de chaque article de la gamme, les coloris disponibles, etc. 

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Business plan : l'étude de marché

Une partie à ne surtout pas négliger ! C’est certainement la partie la plus importante. En tant que freelance, entrepreneur ou start-upeur, si vous ne conceptualisez pas (suffisamment) cette partie, vous risquez de manquer de moyens tactiques pour développer votre activité, votre réputation et vous différencier de la concurrence.

Ainsi, le but est d’analyser et de comprendre les opportunités et les risques liés à la mise sur le marché de votre offre. Elle doit reposer sur des données chiffrées issues de vos recherches. Votre étude de marché doit comprendre plusieurs aspects : 

1/ L’étude globale : cela consiste à analyser et recouper des données trouvées en ligne ou en bibliothèque. Les sources peuvent être très diverses, du rapport de l’INSEE aux études (payantes) de cabinets spécialisés. Elle s’intéresse : 

  • Au marché (taille, demande, perspectives de croissance et de rentabilité) ;
  • À la concurrence (directe et indirecte, différences de positionnement, avantages concurrentiels) ;
  • Aux fournisseurs (prix, marge de négociation) ;
  • Aux canaux de distribution (coûts de logistique).

2/ l’étude qualitative : rendez-vous avec des clients potentiels et questionnaires sur les comportements et habitudes d’achat. Ce qui vous permettra d’analyser si la proposition de valeur est une solution à un besoin actuellement non satisfait.

3/ l’étude quantitative : enquête à grande échelle, généralement en ligne, pour dégager des tendances et aider à établir un bilan prévisionnel financier, et comme pour l’étude qualitative, vous permettra de déterminer si votre proposition répond effectivement à un besoin non satisfait.

L’étude de marché vous permettra ainsi de contextualiser : 

  • L’implantation géographique de votre activité ;
  • L’état actuel du marché ;
  • La tendance du marché (en déclin, stable, en expansion) ;
  • Le profil type de vos futurs clients ;
  • L’état de la concurrence ;
  • Les contraintes juridiques, techniques, logistiques, financières…

Business plan : la stratégie commerciale

Dans l’étude de marché, vous avez mis en évidence les opportunités et les risques de votre activité. Il s’agit désormais de faire fructifier les premières et de réduire les seconds ! Cette section doit, en 5 ou 6 pages maximum, présenter les solutions adaptées à vos enjeux, à votre marché mais surtout à vos clients.

La stratégie commerciale est la planification et budgétisation de toutes les actions à mettre en place pour faire connaître votre offre et déclencher l’acte d’achat. Elle inclut : 

  • Le choix des canaux de communication ;
  • Le positionnement tarifaire ;
  • La réflexion sur les spécificités du produit/service ;
  • La campagne de promotion et de publicité.

Business plan : la partie financière

La section financière est souvent considérée comme l'une des plus importantes d'un business plan. C’est celle qui sera examinée avec la plus grande attention par vos interlocuteurs pour juger de la viabilité et de la rentabilité de votre projet. La partie financière peut comporter jusqu’à une dizaine de pages et inclut 5 grandes parties : 

  • Le bilan prévisionnel estime pour les 3 premières années les actifs (capital, stock, créances, trésorerie) et le passif de l’entreprise (dettes, découverts, injection de fonds personnels) ;
  • Le compte de résultat prévisionnel calcule la balance entre dépenses et recettes pour déterminer si l’activité aboutira sur des pertes ou sur des bénéfices ;
  • Le plan de trésorerie permet de garder une trace de l’équilibre entre les encaissements et les décaissements sur les fonds directement disponibles ;
  • Le plan de financement organise et anticipe les besoins de financement pour les 3 années à venir, il prend en compte : les investissements, les frais, la trésorerie, les besoins en fonds de roulement, les apports en capital, les emprunts, les apports sur les différents comptes de l’entreprise, les subventions, etc ;
  • Le seuil de rentabilité correspond au chiffre d’affaires à réaliser pour couvrir tous les besoins financiers de l’entreprise.

La partie financière peut-être un véritable casse-tête. Il est parfois nécessaire de se faire expliquer les mécanismes et l'articulation des chiffres entre les documents. 

C’est pourquoi il peut être pertinent de se faire accompagner par des experts sur tout ou partie de ces sections. En passant notamment par des agences afin de réaliser une étude de marché efficiente ou par un expert-comptable aguerri pour construire une revue du dossier afin de valider les hypothèses de calculs.

Business plan : le modèle économique

Cette partie s’intéresse à comment votre activité va générer son chiffre d’affaires. Un moyen simple et efficace de le présenter est d’utiliser l’outil Business Model Canvas, une matrice présentant en une seule page les 9 éléments clés de votre modèle économique et leurs interactions : 

  • Proposition de valeur ;
  • Segments de clientèle ;
  • Relation client ;
  • Canaux de distribution ;
  • Ressources clés ; 
  • Activités clés ; 
  • Partenaires clés ; 
  • Coûts ; 
  • Revenus.

Business plan : la partie juridique

Lorsque tous les enjeux et solutions ont été étudiés, compris et réfléchis, il est temps de choisir une forme juridique pour votre entreprise. Pour cela, il faut par exemple prendre en considération : 

  • Le nombre de collaborateurs ;
  • Le chiffre d’affaires ;
  • Le secteur d’activité.

En effet, les régimes fiscaux et sociaux des entreprises varient selon de très nombreux facteurs. Si vous êtes indépendant, vous avez, à titre d’exemple, accès à l’Entreprise Individuelle, l’EURL ou la SASU. Si vous voulez monter une société pluripersonnelle, vous pouvez opter pour une SA, une SARL, une SAS, etc.

À savoir que pour vous protéger durant le lancement de votre activité, notamment pour le choix de votre statut juridique, la rédaction des statuts et le recrutement du premier salarié, vous pouvez vous munir d’une assurance Protection Juridique, un bon moyen d'obtenir une aide intéressante et vous prémunir.

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Conseils pour réaliser un business plan efficace

Être rigoureux sur le fond

Étant donné son public cible, un business plan bien élaboré peut faire la différence entre le succès et l'échec d'une entreprise. C’est pourquoi il est primordial de ne négliger aucune partie de ce document : si vous baclez l’étude de marché, toutes vos conclusions et vos planifications ne reposeront sur rien de véritablement concret. Vous avez besoin de données objectives pour servir de socle à votre réflexion.

De la même manière, votre bilan prévisionnel financier est la partie qui décidera en définitive un investisseur à s’associer à votre projet ou non. Si vous ne vous sentez pas compétent en la matière, faites appel à un comptable.

Chacune des parties du business plan est importante. Bien entendu, si vous êtes freelance et que vous générez des bénéfices non commerciaux, il sera beaucoup plus simple de rédiger ce document mais cela ne vous dispense pas pour autant d’y consacrer le plus grand soin. Ce qui vous permettra d’avoir une idée claire de votre positionnement et donc d’obtenir des missions qui vous correspondent et qui seront valorisantes pour votre activité.

Être attractif sur la forme

Certains investisseurs lisent de nombreux business plans par semaine. Que ce soit pour une aide publique ou un investissement privé, vous vous retrouverez le plus souvent en concurrence avec d’autres dossiers. 

Vous devrez donc vous efforcer de rendre la lecture de votre dossier la plus lisible, claire et concise possible : 

  • Un business plan crédible se rédige en une vingtaine de pages, au-delà de 30 pages, c’est que vous vous perdez en détail et explications techniques ;
  • Veillez à bien exprimer vos idées : évitez les phrases redondantes ou peu claires, soyez rigoureux mais synthétique !
  • Évitez de multiplier les fautes d’orthographe, de grammaire et de conjugaison, tout le monde a le droit à l’erreur mais là encore un certain soin est attendu dans la rédaction ;
  • Faites preuve de créativité, notamment lors de l’executive summary, en ayant recours à des graphiques explicatifs et à divers supports visuels pertinents.

En résumé, un business plan est un outil précieux qui contient une description détaillée de la structure de l'entreprise, des produits ou services proposés, ainsi que des informations sur la gestion et l'équipe opérationnelle. Il a pour but d’expliquer aux investisseurs potentiels les objectifs de l'entreprise sur un marché cible. Il doit également inclure une analyse du marché pour déterminer la taille du marché, la concurrence et les opportunités de croissance.

Si le business plan sert à clarifier ses idées au lancement de l’entreprise, c’est aussi un document évolutif qui doit être mis à jour régulièrement par les porteurs de projet en fonction des changements dans l'entreprise et l'environnement commercial. Il contribue ainsi à la pérennité de votre activité.

Toasta est un autre garant de la pérennité de votre entreprise : nos offres en matière d'assurance professionnelle, d’assurance entreprise ou de prévoyance santé pour les entrepreneurs indépendants constituent une véritable sécurité au lancement de votre projet comme au quotidien, vous laissant l’esprit libre de concevoir des produits et des services toujours plus innovants pour vos clients. Alors consultez nos offres dès à présent : Toasta Pro & Toasta Flex !

FAQ : Business plan exemple

Quelle est la différence entre business plan et business model ?

Le business plan est un long document de 20 à 30 pages, permettant d’exposer les conclusions de son étude de marché quant au positionnement de son offre, ses limites, ses opportunités, son profil clientèle, etc. Il comporte toute une dimension prévisionnelle, notamment en matière de finances. Le business model est une partie du business plan mais résume en une page l’organisation opérationnelle de l’entreprise et la façon dont elle gagne de l’argent.

Qui peut aider à faire un business plan ?

Vous pouvez vous tourner vers des organismes publics tels que la CCI ou la CMA pour accéder à une formation payante pour réaliser un business plan. Si vous êtes demandeur d’emploi, Pôle Emploi peut vous orienter vers une formation du même type et la financer. Enfin, la sphère privée regorge d’acteurs pouvant également vous proposer leurs services.

Le business plan est-il indispensable ?

Oui, c’est un passage obligé de tout créateur d’entreprise : c’est à la fois un prérequis pour accéder à des financements publics comme privés mais aussi le meilleur moyen de structurer vos idées pour pouvoir prendre les meilleures décisions possibles.

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